Les jeux du cirque
I/ Les courses de chars | II/ Les combats de gladiateurs | III/ Les combats avec les fauves | IV/ Les combats nautiques | V/ Les exécutions capitales | VI/
Le Colisée
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Les
courses de chars étaient précédées d'un défilé solennel : la pompa. Ils
débutaient par le tirage au sort des quatre équipes : la bleue, la rouge, la
blanche et la verte.
Le président des jeux donnait le départ de sa loge en
jetant un tissu blanc.
Les pilotes de chars, les cochers, devaient s'entraîner des années avant d'avoir accès à la compétition. Beaucoup mouraient dans ces tournois et certains devenaient des héros pour lesquels on érigeait de grandes statues.
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Les courses de chars démarraient des carceres et tournaient autour de la Spina. Les chars tournaient dans le sens contraire des aiguilles d'une montre et les cochers se serraient le plus près possible de la meta afin de faire le plus court trajet possible. Cela pouvait encourir de grave accidents. Les cochers savaient le nombre des tours qu'il leur restait à parcourir grâce à des "oeufs"de pierre qui basculaient à chaque tour parcouru. |
Spina : sorte de longue base portant divers éléments marquant l'axe de la piste autour de laquelle tournent les chars. Carceres : construction située à l'extrémité du cirque, où les équipages attendaient le départ. Meta : borne située à l'extrémité de la spina, et que les conducteurs de chars essayaient de contourner au plus près . |
II/ Les combats de gladiateurs
Les gladiateurs étaient des prisonniers de guerre, des condamnés, des professionnels ou des simples aventuriers. Ils étaient entraînés par de véritables imprésarios qui les louaient très chers aux organisateurs. Les combats pouvaient durer toute la journée.
Les gladiateurs saluaient l'empereur avec la célèbre phrase : Ave Caesar, morituri te salutant. Cela signifiait : Salut César, ceux qui vont mourir te saluent !
Les combats de gladiateurs sont très populaires à Rome : ils mettent en valeur les qualités des gladiateurs (et des gladiatrices) de ce temps. Le courage et la force sont de grandes vertus à cette époque.
Les combats de gladiateurs opposent des adversaires qui n'ont rien à voir avec des soldats. Les gladiateurs sont entraînés avec des équipements entièrement différents de ceux des soldats (filet et trident, épée recourbée, épée courte..)
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Les affrontements classiques opposent des gladiateurs complètement différents, ce qui pimente les combats : -Les
Oplomachi sont des gladiateurs, ils ont une armure lourde et ils sont opposés aux Thraces qui
sont équipés d'un court sabre recourbé, d'un bouclier de petite taille et
rond, d'un casque, de deux jambières et d'un brassard droit.
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La règle veut que le vainqueur égorge le vaincu, sauf si le président des jeux lève son pouce en signe de grâce (il demandait souvent l'opinion des spectateurs à ce sujet).
III/ Les combats avec les fauves
Les guerriers combattaient contre des taureaux, des ours, des sangliers ou encore de féroces chiens ... Néron a même inventé le combat contre des crocodiles.
Les bestiari (homme qui combattent les bêtes) étaient considérés comme la plus basse catégorie des combattants : ils permettaient d'achever les condamnés à mort. Les gladiateurs qui affrontent l'animal au corps à corps sont armés d'un pieu renforcé d'une pointe de fer, et sont vêtus d'une simple tunique sans armure.
Les animaux étaient massacrés en grand nombre : 9000 lors de l'inauguration du Colisée. Pour ramener des bêtes, des chasseurs étaient mobilisés dans tout l'Empire.
Pour neutraliser l'odeur des bêtes, des bêtes, des brûle-parfums sont répartis dans les arènes et les esclaves vaporisent des parfums suaves sur les notables.
Certains empereurs organisent de véritables combats navals grandeur nature, en rivalisant d'extravagance : Auguste fera ainsi reconstituer la bataille de Salamine avec 3000 combattants.
Les
lieux de reconstitution pouvaient être variés :
- Décor naturel
- Bassins artificiels creusés pour l'occasion
- Amphithéâtres (Colisée)
Les condamnés à mort (non citoyens romains) étaient livrés soit aux bêtes, soit au bourreau. Les chrétiens en furent plus d'une fois victimes.
Les cadavres des défunts étaient évacués par la porte Libitinensis (Libitina ===> déesse de la mort)
ARRIVÉ Thomas ; BOUCHAUD Thomas
Le Colisée fut utilisé à des fins
multiples :Sixte Quint voulut le transformer en manufacture de laine,
d'autres en firent un lieu de dévotion. On y tint même des séances de
nécromancie*. A la fin de l'Empire Romain, il fut transformé en
décharge. * nécromancie : spiritisme, divination par l'évocation des morts. |
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Il fut endommagé par les tremblements de terre ( notamment celui de 1703) et les nombreux pillages qu'il a subi. Clément XI (1700-1721) fit alors fermer les arches avec des poutres de bois. Maintenant, une riche végétation couvre l'édifice. On dénombre 300 à 400 espèces de végétaux. |
BOIRON Geoffrey ; BERNARD Marion