Le statut de la femme sous l'empire romain

Les Sabines

La femme Romaine De la fille à l'adulte Ses droits Le mariage Les vestales

I/ Introduction :
*Les Sabines :
L'enlèvement des Sabines par les Romains est un épisode mythique de l'histoire de la Rome primitive. Après avoir procédé aux rites de fondation, Romulus rassemble une tribu autour de lui : bergers, voleurs, errants. Pour combler le manque de femmes, ils enlèvent celles de leurs voisins, les Sabins, qui tentent de les leur reprendre par la force. La bataille est évitée grâce aux Sabines qui s'interposent entre les guerriers, sur le champ de bataille.


Huile sur toile représentant le combat les romains contre les Sabins. 


Fresque de Pompéi représentant une femme romaine

II/La femme romaine :
La femme romaine est sous la dépendance de son paterfamilias (son père) puis de son mari comme les enfants. La coutume romaine donnait originalement le même statut aux femmes que celui des enfants. Elle n'était jamais majeure. Elle était destinée à être femme et mère. Ce cadre était, en fait, religieux. Sortir de ce cadre, comme par exemple un adultère, c'était se révolter contre les dieux du foyer. Une fois veuve ou divorcée, la femme rentrait au domicile du père ou elle passait sous la tutelle de l'homme le plus proche de son ancien mari. C'est ainsi que certaines femmes très âgées pouvaient passer sous la dépendance d'hommes beaucoup plus jeunes qu'elles. toujours pour honorer les dieux du foyer. 
    Dans l'hypothèse où la femme devait rester seule ou le choisissait, elle ne dépendait plus des dieux du foyer et par conséquent pouvait faire les mêmes choses qu'un homme libre. 

III/De la fille à l'adulte :
puella, virgo (jeune fille) : la fille reçoit le plus souvent une instruction domestique ; elle porte, comme le garçon, une bulle qu'elle abandonne le jour de son mariage. On apprend rapidement à lui faire filer la laine et s’occuper de la maison. Elle quitte généralement l’école  après avoir appris à lire et à écrire. On lui enseigne l’art de la couture à domicile afin qu’elle devienne une bonne épouse et une bonne mère. 
uxor, conjux (épouse) : la fille se marie à partir de 14 ans environ, puis de plus en plus tôt au cours des siècles (vers 12 ans à la fin de l'Empire romain d'occident) ; la femme est considérée comme une mineure qui passe par le mariage de l'autorité du père à celle de son mari.
matrona, materfamilias (mère de famille) : comme mère, la femme est gardienne du foyer. C'est le meilleur moyen pour elle d'être reconnue surtout si elle a un fils.


Jeune fille jouant dans les rues d'une ville romaine


Statue d' Eumachia
 

IV/ Ses droits :
La tradition romaine lui autorisait certains droits :
* Son  témoignage était recevable devant un tribunal.
* Elle pouvait hériter à part entière.
* Elle était dispensée de tout travail domestique ou agricole, excepté filer la laine et élever les enfants,(tradition héritée des Sabines)
.

V/ Le mariage :
C'est par le mariage que la fille sort de l'enfance. Elle passe alors de la dépendance de son père à celle de son mari. Il existait deux formes de mariages, un mariage rituel, officiel car sacré et un autre plus populaire, qui permettait le divorce. Le mariage était en général arrangé pour des raisons économiques. Ce sont rarement des mariages d'amour. Le mari qui devait prendre soin de la femme était en général plus âgé et d'une condition sociale égale ou supérieur à celle de l'épouse.


Banquet des dieux, tombe étrusque (Tarquinia)


Peinture du XVIIe siècles représentant des vestales

VI/ Les vestales :
Certaines femmes avaient toutefois un statut à part. Parmi elles, les prêtresses Vestales jouissaient d’un prestige important aux yeux de la population et de privilèges qui les hissaient juridiquement au même rang que les pontifes(prêtres). Le plus rigoureux de leurs devoirs était celui qui faisait l’originalité de leur sacerdoce: la chasteté absolue qu’elles devaient respecter, du jour où le Grand Pontife  prononçait la formule de leur admission, jusqu’à celui où elles pouvaient légalement quitter le service de la déesse Vesta au bout de trente ans. Le principe secret  à cette exigence était qu’il fallait développer les mêmes qualités que Vesta pour pouvoir la représenter fidèlement: une nature chaste et pure, symbolisée par l’éclat de la flamme sans tache et la pureté de l’eau limpide. D’autres responsabilités pesaient sur le dos des Vestales, comme l'entretien du feu sacré; prier pour le bien de l’État, dont la flamme était le symbole ; et offrir des sacrifices lors de certaines fêtes déterminées (leur culte tenait une place considérable dans le calendrier religieux de Rome). 

Allart Élodie, Lavaud Chantal